De retour de St Jacques de Compostelle, Bruno nous partage son expérience.

mercredi 1er décembre 2021

Lundi 29 novembre, cela faisait exactement un mois que j’étais arrivé à Saint-Jacques-de-Compostelle après un peu plus de cinq semaines à parcourir les 930 km depuis mon point de départ qui fut, cette année, Lourdes, la grotte de Massabielle.

Durant ce mois écoulé, j’ai pu mesurer la joie que j’ai pu procurer à beaucoup d’entre vous qui m’avaient suivi par l’intermédiaire du lien mis à votre disposition sur le site RM-Ouest.

Combien de retours j’ai pu avoir de personnes qui ont pu ainsi voyager avec moi et découvrir les beaux paysages des régions traversées, découvrir les visages des personnes rencontrées le long de mon Chemin (j’aime mettre une Majuscule à chaque fois que j’écris se mot).

J’ai eu parfois du mal à accepter les « BRAVO », « QUEL COURAGE », « QUELLE PERFORMANCE », … que j’ai pu lire ou entendre ! Avant tout pour moi, ce Chemin, c’est un cadeau que le Seigneur m’a permis de réaliser, me donnant en tout premier la condition physique nécessaire.

Ce projet, je l’avais en tête depuis bien longtemps et des personnes de mon entourage m’avaient fait réaliser que, finalement, je n’avais pas ou plus de raison de ne pas le faire.

JPEG - 168.7 ko
vers Puente la Reina

Je peux avouer aujourd’hui que, l’an passé, quand j’ai décidé de partir un mois sur le chemin depuis Le Puy-en-Velay jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port, je ne réalisais pas les distances à parcourir et dans la durée. Marcher une moyenne de 25 km par jour, peut-être, mais pendant 31 jours cela fait quand même 775km.

Le vécu de l’année dernière ne m’a pas fait hésiter à partir cette année pour parcourir toute la partie espagnole du Chemin et même à partir de Lourdes, soit 155 km supplémentaires.

Comme je l’ai dit l’an passé, je l’ai redit aussi cette année à mon retour de Saint-Jacques-de-Compostelle. Si j’avais à traduire mon chemin par un seul mot, ce serait le mot « RENCONTRE ». Ce sont effectivement les rencontres qui m’ont le plus marqué. Rencontres de pèlerins, d’hébergeants, de diverses personnes habitant dans les régions traversées. La facilité avec laquelle les contacts se font est étonnante. Je ne connais rien de celui que je rencontre, lui ne connaît rien de moi, et les échanges se font en toute simplicité, en vérité, en profondeur.

La rencontre avec moi-même, avec le Seigneur, avec Marie, avec Joseph. Ces longs moments où j’ai pu marcher seul, où j’ai pu prier, chanter ou louer, à voix haute parfois. Confier dans ma prière ceux et celles qui m’avaient demandé de prier pour eux ou pour qui j’avais envie de prier. Me confier dans la prière pour éclairer mon chemin de retour vers mon quotidien.

JPEG - 147.6 ko
Bruno à Compostelle

Et pour finir, arriver sur la place de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle le matin avant le lever du jour, déserte, participer à la messe des pèlerins à midi, le jour de mon arrivée, en action de grâce pour tout le vécu de mon Chemin, …. Un moment très fort !

Un grand merci à chacun de m’avoir suivi, de m’avoir soutenu par la pensée et par votre prière.

Bruno NICOLAS

Retrouver le parcours de Bruno pendant son voyage en cliquant sur ce lien.