Un deuxième week-end synodal pour guérir nos maladies ! - rmouest.fr

Un deuxième week-end synodal pour guérir nos maladies !

dimanche 13 janvier 2019

Après les joies évoquées lors du premier week-end synodal en novembre 2018, nous avons réfléchi sur les maladies, les freins, les fragilités et les défaillances de nos communautés chrétiennes en partant des éléments de réflexion donnés par le pape François notamment dans son texte "la Joie de l’Évangile". Cette démarche exigeante s’est vécue dans la prière et le recueillement avec toute l’assemblée, l’écoute et le dialogue en forums (8 groupes de 35 personnes) sur deux jours : les 12 et 13 janvier. La miséricorde du Seigneur a été célébrée en présentant nos maladies, nos demandes de conversion au Seigneur au pied de la Croix de Goudji de la Cathédrale St Julien.

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procession

Nos délégués synodaux témoignent sur notre site. Retrouver aussi d’autres informations sur le site du Synode
Les 30 et 31 mars nous chercherons ensemble des chemins missionnaires. Merci de prier pour nous.
Des chapelets du Synode sont disponibles pour vivre cette prière.

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Samedi 12 janvier 2019

Tanneguy Dugenet :

Au retour des vacances de Noel, nous voici dans le second week-end synodal (12 et 13 janvier).
Temps de prières, dynamiques de réflexions, travaux dans les forums puis synthèses en assemblée plénière, le sujet était comme prévu d’identifier nos fragilités, nos maladies.
Afin d’essayer de traiter plus tard les causes, nous nous sommes centrés sur les origines à notre portée de main pour ne pas nous perdre dans les éléments sociétaux qui s’imposent à nous (consumérisme, individualisme...). Nous tenir au sujet sans déborder sur les solutions, tout en restant dans le thème de notre forum, donne un bel exercice d’écoute, de partage, de conciliation, de corrections charitables, de joies...

Personnellement, c’est un exercice de conversion qui se réalise (encore à ce jour) dans le sens ou la réalité douloureuse de mes limites, personnelles et communautaires, regardées puis confiées à Jésus au pied de la croix dans une humble démarche synodale vers la cathédrale. Et nous avons poursuivi vers le chœur de la cathédrale pour nous retrouver avec joie aux pieds de Jésus présent dans l’eucharistie, dans une espérance qui vient par Lui, pour une union avec la Trinité.

Dans la joie de vous partager ces moments intenses, rendez-vous après le prochain week-end des 30 et 31 mars, mais aussi bien avant pour échanger avec vous selon les occasions !

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2eme assemblée synodale

Laurence Mourlin :

Je laisse aux autres délégués les mots pour dire ce que nous avons vécu car il y avait convergence des idées et des émotions même si nous étions dans des forums différents. Très forte émotion le samedi matin avec la vidéo des misères du monde. Où s’arrête notre territoire (forum 1) ? Nos richesses étant aussi nos pauvretés (maison fermées à clef/solitudes, enfants rois/violences…), nos peurs et maladies souvent connues sont les mêmes pour tous les forums. Les urbains découvrent le malaise des campagnes, le diocèse ayant contribué à l’évolution sociétale. En cela, nous ne sommes pas loin des revendications des gilets jaunes.
Le dimanche fut surprenant : interview de Mgr GILSON, rappel de 8 des maladies trouvées par le Pape (le visage lugubre, …) et ensuite une procession silencieuse vers la cathédrale. Qu’en ont pensé les manceaux ? groupe de randonneurs ? enterrement ? Quelques moines et sœurs en habits pour les interpeller ? pas de chant, de joie, des « faces de carême » en janvier !
Dans la cathédrale, il y avait beaucoup d’émotions et nous avons réussi à finir en chantant « criez de joie…. » . « Joies de l’Évangile ». Ensuite nous avons eu l’invitation sympathique de notre évêque à visiter l’évêché : j’en rêvais depuis le 1er synode. Beau Christ sauvé des déchets à voir. « Laudato si » !
Pour le prochain week-end, soyons en conversion, en évolution et que des consignes concrètes nous mettent sur le chemin : apportons nos verres (le père LOUZEAU a enfin un verre non jetable, soyons économiques), laissons nos téléphones portables à la maison (Esprit Saint où es-tu ?), chantons dehors (« église en sortie »)… et avec l’Esprit Saint avançons vers l’Église d’aujourd’hui et de demain.

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temps de prière

Annie Rousset :

La deuxième rencontre synodale s’annonçait difficile : nous savions qu’il nous faudrait discerner nos faiblesses, nos manques, nos fragilités, nos freins... Mais cet à priori est tombé car samedi matin nous avons été invités à lâcher prise et quitter notre tiédeur pour devenir brûlants de l’annonce de l’Évangile ; si bien que dans le forum chacun s’est exprimé avec humilité, sincérité, chacun respectant la parole de l’autre.
En forum nous avons pris connaissance des remontées des équipes synodales et nous avons relevé nos fragilités. En assemblée plénière nous avons pu constater que des freins, des manques étaient communs à tous les forums : manque de confiance en nous ou... plutôt manque de laisser la place à Dieu ? manque de communication, manque de dialogue entre les différentes équipes paroissiales, manque d’ouverture à l’autre, manque d’accueil et d’accompagnement pour les « nouveaux » ou entre nous...
Dimanche nous avons commencé notre journée par la messe et notre évêque en profite pour nous rappeler que Jésus est descendu du ciel pour venir parmi nous (Noël), par son baptême il est descendu dans le Jourdain : Dieu s’est vraiment abaissé jusqu’à nous pour nous accompagner dans nos vies.
Afin de nous rappeler que le désir de Dieu est de toujours nous accompagner, nous avons terminé notre journée à la cathédrale, la croix de Goudji était descendue, Jésus s’était encore abaissé parmi nous, nous lui avons déposé nos fragilités, faiblesses... et demandé de nous aider à faire sa volonté.

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Procession vers le cathédrale

Denis Lemanissier :

Après le premier week-end portant sur l’émerveillement, le deuxième porte sur le discernement des freins et maladies de nos communautés. Après deux exposés du Père Frédéric Louzeau nous avons travaillé en forum (la paroisse est le lieu "d’écoute de la parole" sur les remontées des équipes synodales le premier jour). Le dimanche après l’intervention du Père Louzeau sur les freins externes ou internes à nos communauté ainsi que "les pathologies spirituelles" et les "tentations des agents pastoraux" exprimées par le pape François dans La Joie de L’Évangile. Nous avons été invité en forum a exprimé deux intentions de demande de pardon pour nos freins. Nous avons été impressionnés que les quatre sous groupes constituant le forum ont proposé des intentions presque identiques qui ont pu être regroupés en une seule intention.
Nous sommes tous allés ensuite à la Cathédrale St-Julien en procession silencieuse ou toute les intentions des 8 forums ont été exprimées et écoutées avec ferveur a coté de la croix qui avait été descendue à cet effet .
Notre prochaine session nous demandera d’être créatifs.

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Procession

Margot Blandignères :

Une église en marche !
“Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive”
L’Église synodale marche avec les Hommes, avec notre évêque. C’est une manière de participer à l’Histoire et de partager les tourments de l’humanité. Au synode, la parole est donnée à tous, même aux plus petits, et l’attitude d’écoute mutuelle est de rigueur.

Certains freins empêchent nos communautés de célébrer la Gloire de Dieu : parmi les maladies qui ont été remontées, on peut citer nos manques de partages, la difficulté de la rencontre de l’autre dans l’église et à l’extérieur.

Pour résumer ces deux journées de réflexions et de prières, il me vient des mots...
- limites, fragilités, freins, résistances, maladies
- conversion, examen de conscience, désir de changement, abandon, diagnostique
- miséricorde, pardon, charité, amour, lumière

Avec l’aide de l’Esprit Saint, c’est une véritable démarche de conversion que l’assemblée synodale a engagée. Faire l’examen de conscience de nos communautés paroissiales et demander au Seigneur de nous en guérir, c’est d’abord souligner nos faiblesses personnelles, nos propres maladies spirituelles.
La célébration de la miséricorde a lavé nos cœurs pour pouvoir marcher à Sa suite. Jésus est venu jusqu’à nous pour que nous déposions à la croix nos demandes de pardon pour les maladies qui affectent nos communautés. Nous sommes ainsi disponibles à répondre à l’appel de la mission, à la sainteté et à la charité, à être imaginatifs pour inventer les communautés paroissiales de demain.

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13 janvier 2019

Guillaume Brucker :

Après un moment de convivialité autour d’un café samedi matin dans l’atrium de la Maison Saint Julien, notre assemblée synodale, après un temps de prière et d’invocation de l’Esprit Saint, est entrée pleinement en réflexion sur le discernement des maux, des limites, des freins, des résistances, des maladies qui aveuglent nos communautés chrétiennes et paroissiales.
Les diverses interventions du Père LOUZEAU et l’appui du chapitre II de l’exhortation apostolique "La joie de l’évangile" du Pape François ont permis à chaque forum de réfléchir sur les freins externes mais surtout internes à nos communautés.
Dans le forum, "La Charité Généreuse", plusieurs maladies ont été soulevées : la maladie de se sentir indispensable, sans laisser la place à autrui, la maladie du refus de lâcher prise provoquant un certain immobilisme, la maladie des cercles fermés ou encore la maladie de l’indifférence aux autres sont autant de pathologies qui nous éloignent du message évangélique du Christ et peuvent éloigner nos communautés de cette "Charité Généreuse" essence de la vie chrétienne.
Après ce travail de réflexion, ensemble nous avons cheminé en procession vers la cathédrale, pour un grand moment où nous avons déposé au pied de la croix nos prières et les maladies de nos communautés afin de les confier au Seigneur miséricordieux.

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Célébration de la miséricorde

Emmanuel Roueil  :

Cette deuxième assemblée synodale nous a permis de relever les freins, les fragilités qu’il peut y avoir dans nos communautés paroissiales.
Dans un premier temps nous avons découvert ce qu’il a été dit au sein des équipes synodales sur ce thème "les fragilités".
Le dimanche matin le père Frédéric Louzeau, qui accompagne notre synode, nous a fait part des vœux que le pape François a exprimés à la Curie romaine en 2014, c’est une litanie de points à travailler que nous pouvons tout à fait appliquer au fonctionnement de nos ensembles paroissiaux. Je vous invite vivement à aller voir ses vœux sur Internet.
Pour moi, ce qui a été le point fort de cette deuxième assemblée, après la messe dominicale, c’est la démarche d’abandon au pied de la croix de la cathédrale le dimanche après-midi. Nous avons déposé dans les bras miséricordieux de Jésus les maux personnels et communautaires qui entravent notre cheminement à tous vers la vie éternelle. »

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devant la Croix

Mickaël Frénéhard :

Un second WE synodal qui débute avec un questionnement simple mais primordial évoqué par le père LOUZEAU : avons-nous compris la question posée par notre évêque (quelles communautés paroissiales pour aujourd’hui) ? Parce que réfléchir avec cœur et sincérité sur ce que devrait-être l’église d’aujourd’hui n’a de sens que si nous avons compris cette question, anodine au demeurant mais qui implique en premier lieu de nous interroger sur notre capacité à changer nous-même.

Comme lors du premier week-end, j’ai constaté la diversité et donc la richesse qu’il peut y avoir dans notre diocèse. Que ce soit les prêtres, les laïcs, nous avons tous notre personnalité, notre vision de l’Église et l’intérêt de ce synode est de pouvoir partager cela lors de nos forums. Il est bon, lorsque les idées fusent, d’entendre un prêtre rappeler que nous sommes tous enfants de Dieu, prêtres, laïcs et que cela peut être la base de départ de nos réflexions sur l’écoute de la Parole de Dieu.

Je me suis posé cette question : ai-je une bonne écoute de cette Parole ? Que fais-je pour l’écouter, la comprendre et la transmettre ? Même si nos cœurs débordent d’amour pour le Christ et je crois fermement que cet amour sincère est la source de toute évangélisation, j’éprouve le besoin d’être guidé afin que mes mots éclairent correctement ceux qui me questionnent sur ma Foi. Je ressens également le besoin d’être aidé par Dieu afin qu’il me permette plus d’audace peut-être mais certainement qu’il me permette d’avoir plus confiance, confiance qu’en étant son enfant, qu’en ayant le Christ à mes côtés je peux certainement mieux faire transparaître la bonne parole.

J’ai été saisi que le besoin d’être accompagné, enseigné pour témoigner de l’évangile envers quiconque et d’être aidé par Dieu pour s’affranchir de ses fragilités ont été les dénominateurs communs de notre forum.

L’Esprit Saint était sans nul doute parmi nous.

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Au pied de la Croix

Magali Avon :

Pour ce deuxième week-end synodal, nous étions invités à discerner les « pathologies spirituelles » de nos communautés paroissiales. L’expression peut paraître forte. Il s’agissait de percevoir dans toutes les remontées des équipes synodales les manques, les fragilités, les freins : tout ce qui nous empêche de rayonner et d’incarner notre foi au sein de la communauté et à l’extérieur. Dans le forum où je suis, « croissance de la vie chrétienne », nous avons évoqué le cloisonnement des différentes actions au sein de la paroisse, les difficultés à accueillir les personnes et à les accompagner pas seulement sur des temps de préparation aux sacrements.

Dimanche après-midi, nous avons vécu un très beau moment de prière. Nous sommes entrés dans la cathédrale jusque dans le chœur, à la suite de Monseigneur Yves Le Saux. Nous avons déposé nos demandes de miséricorde aux pieds du Christ en croix. La croix du chœur de la cathédrale avait été descendue. Le Christ était parmi nous, comme il était avec ses disciples pour la Pentecôte.

« Va, tes péchés te sont pardonnés. Ta foi t’a sauvée. Va en paix. » Lc 7, 50

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dépôt des prières et maladies

Louise Dubois  :

J’appréhendais cette 2ème assemblée synodale car nous allions aborder les faiblesses et les freins de la croissance de l’Église. Mais j’ai pu observer beaucoup de dialogue, ainsi que la volonté d’être à l’écoute de chacun dans les forums.

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célébration de la miséricorde

Jérôme  :

« Ô Dieu Saint, ô Dieu Saint, fort, immortel, prends pitié de nous », lentement, au son des Impropères, ce chant immémorial du vendredi saint, la procession de l’assemblée synodale, pénètre dans la pénombre de la cathédrale en cette fin d’après midi de dimanche.
« Mon peuple, Que t’ai-je fait, En quoi t’ai-je offensé, réponds-moi ? », les paroles de Jésus résonnent au cœur de chacun de nous puis la chorale laisse place. Nimbé de silence, immense est le recueillement. Vénération de la croix. Dans la prière et la contrition, nous déposons ensuite, aux pieds du Christ, les maladies spirituelles, les freins et les faiblesses qui affectent nos communautés ; aboutissement de deux jours intenses de travail de discernement.
Il n’existe pas de conversion sans reconnaissance préalable du péché, tel fut le sens de ce second temps synodal, tant redouté aussi. Aux prémices du samedi, Le Père Louzeau avait défini, avec la précision et la subtilité propre aux théologiens, le sens de notre démarche évangélique, la méthode de discernement qui ne relève pas d’une logique d’accusation mais de délivrance et les limites de l’exercice, limites liées à notre époque et à l’air du temps parfois vicié. Car nous ne pouvons pas tout. Nourris de la prière, « viens Esprit Saint, envoie du haut du ciel un rayon de ta
lumière », nous nous sommes ensuite retrouvés en groupes de travail composés d’une trentaine de personnes. Durant ces forums, chacun est venu avec son caractère, ses charismes et ses carences, analysant les remontées des équipes afin d’en tirer l’essentiel, la substantifique moelle comme disaient autrefois nos professeurs. Ausculter les plaies afin d’espérer les guérir. Le manque de temps de prière, de formation, d’accueil et d’accompagnement vis à vis des nouveaux… les fragilités de nos communautés sont discutées, les contours des faiblesses définis
et circonscrits, le tout dans une étonnante sérénité. Viendra ensuite le temps du partage avec l’assemblée plénière et, enfin, au crépuscule, après avoir assisté à la messe dans la chapelle, le départ dans une ville à l’atmosphère appesantie par les brouillards méphitiques de lacrymogène.
Le dimanche, après la célébration du baptême de Jésus et l’enseignement du père Louzeau, les forums se sont de nouveau éparpillés dans tout le centre diocésain afin d’approfondir la démarche, d’affiner nos conclusions et de réfléchir aux maladies spirituelles que nous allions déposer au pied de la Croix. Acte de contrition. Après un frugal repas pris sur le pouce, la ferveur des ultimes retouches lors la rédaction finale et une dernière rencontre dans la salle du synode, nous entamions notre procession silencieuse vers la Cathédrale.